Série de 3 cours sur la littérature médiévale : 17 octobre, 24 octobre, 7 novembre
Qu'apporte l'étude des périodes anciennes à la démarche comparatiste ? Et inversement, en quoi le comparatisme peut-il servir à une meilleure compréhension des mondes antiques et médiévaux ? Que pouvons-nous comparer en travaillant sur des corpus anciens ? Plus fondamentalement, pourquoi pratiquer le comparatisme quand nous lisons des textes si éloignés de nous d'un point de vue chronologique ?
Ce séminaire à deux voix tâchera de répondre à ces questions en affrontant la question de l'incomparable. Est-il par exemple légitime et fondé de tisser des liens entre des textes élaborés avant l'invention de l'imprimerie et des oeuvres produites après la "révolution" gutenbergienne, voire à l'ère du numérique ? et comment répondre méthodologiquement aux interrogations suscitées par l'anachronisme d'une telle démarche ?
Peut-on, par ailleurs, "construire des comparables" (M. Detienne) entre des textes, des discours, des produits de notre culture occidentale et ceux des cultures éloignées ? La distinction anthropologique entre les cultures dites orales et traditionnelles et les cultures de l'écrit est-elle toujours pertinente ? Sinon, quels nouveaux partages, quelles nouvelles notions/catégories apporte la pratique d'un comparatisme contrastif, différentiel ? Dans quelle mesure ce comparatisme modifie-t-il notre regard sur "l'histoire de la littérature" ?
La réflexion se développera autour de problèmes théoriques que nous mettrons alternativement à l'épreuve de l'altérité des corpus antiques et médiévaux. En comparant ces corpus anciens entre eux, mais aussi à des objets littéraires contemporains, nous nous interrogerons successivement sur 1) ce qu'est un livre ; 2) ce qu'est un auteur ; 3) ce que signifie commenter ; 4) et enfin, sur les liens existant entre littérature et communauté.
L'enjeu sera ainsi de dégager ce que ces corpus anciens peuvent nous offrir comme outils pour aborder et redéfinir des notions théoriques, mais également pour comprendre la spécificité des pratiques et des objets anciens et contemporains.
GLOIRE ET INFAMIE
Partie 1 - E. Valette - ANTIQUITE
Les sociétés antiques sont des sociétés du blâme et de l'éloge; la renommée (kleos en Grèce; fama à Rome) y joue un rôle fondamental et de nombreux genres littéraires ont pour fonction principale de dire la gloire de héros ou de personnages dont ils transmettent l"histoire (épopée, poésie pindarique, historiographie) ou à l'inverse de saper la réputation de ceux qu'ils évoquent (épigrammes, satire, discours d'invective). Les récits des historiens montrent aussi la manière dont certains personnages peuvent basculer, de la gloire à l'infamie. A partir de quelques exemples tirés de textes divers, nous nous intéresserons à l'écriture de ces divers phénomènes.
Cours de latin optionnel pour étudiants avancés.
Au moins 5 semestres de latin à l'université.
Entraînement à la version, points de révision de grammaire (morphologie et syntaxe), vocabulaire, technique de traduction, lecture suivie de textes latins de genres et d'époques divers, littérature latine.

Atelier d'annotation et de préparation d'un apparat critique pour le roman Le Docteur mystérieux (1869), d'Alexandre Dumas.